Manifestations et blocages Un « Égalim européen » demandé par Emmanuel Macron
Annonces. Le gouvernement tente de calmer la crise agricole avec une série d’annonces et « chantiers » en France. À Bruxelles, Emmanuel Macron revendique un « Égalim européen ».
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Emmanuel Macron a revendiqué le 1er février, à Bruxelles, « un Égalim européen », soit un « combat » pour l’Europe, avec la nécessité de créer « une force européenne de contrôle sanitaire et agricole ». Il fait écho à la situation française où il affirme que le gouvernement sera « intraitable avec les gros industriels et en particulier les plus gros distributeurs qui ne jouent pas le jeu de la loi ». En effet, plusieurs infractions à la loi avaient été relevées dans le cadre des négociations commerciales annuelles (voir : Article du 26 janvier) à la suite de contrôles de la DGCCRF. Quatre cas de sanctions ont d’ores et déjà été prononcés, selon le gouvernement. Emmanuel Macron a également insisté sur les fameuses « clauses miroirs », avec les mêmes règles pour tous, et une Pac « plus simple qui prend davantage en compte la nécessité de produire plus ».
Une multitude d’annonces et de chantiers
Cette prise de parole du chef de l'Etat français au niveau européen fait suite à plusieurs manifestations d’agriculteurs, dont des éleveurs, en Europe et notamment en France. Plusieurs annonces ont d’ailleurs été réalisées par le gouvernement français, au travers de Gabriel Attal, pour tenter de calmer le jeu. Parmi ces dernières, en date du 1er février, il est intéressant de noter « un soutien spécifique » pour les éleveurs avec « 150 M€ en soutien fiscal et social dès cette année et de façon pérenne ». Gabriel Attal a précisé qu’« un travail avec la filière permettra d’en préciser les modalités ». Le Premier ministre a également annoncé des mesures de simplification (curage des cours d’eau, haies, normes sur les bâtiments agricoles, réduction des contrôles sur une même exploitation, etc.), accompagné d’une multitude de « chantiers » et d’aides comme un passage de 80 à 90 % de la prise en charge des frais vétérinaires et mortalités liés à la MHE ou encore la suppression de la hausse du GNR, de la redevance eau et de la redevance pour pollution diffuse (RPD).
Mobiliser autrement ?
Face à ces annonces, le jour même, selon l'AFP, Arnaud Gaillot, président des JA, et Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, ont appelé à « changer de modes d’action », « à suspendre les blocages et à rentrer dans une nouvelle forme de mobilisation ». Pour Christian Convers, secrétaire général de la Coordination rurale, « le mouvement a assez duré, les objectifs ont été atteints ». Quant à la Confédération paysanne, elle appelait à « poursuivre la mobilisation » car « la question fondamentale du revenu » n’est « toujours pas prise à bras-le-corps par le gouvernement ».
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